Actif dans le théâtre depuis ?
Réellement actif depuis 1998 dirais-je... Depuis ma formation de professeur de Français-Morale à la Haute Ecole Charlemagne (Les Rivageois)...
Quel est mon parcours théâtral ?
Premier contact avec le jeu théâtral à l'école primaire (mais purement corporel) où j'ai incarné Claude François sur scène lors d'un spectacle de playback avec "Le Lundi au Soleil", avec costume à la Cloclo et même des Claudinettes (on était en 2e primaire). Et une interprétation du vieux père dans une mise en scène de la chanson "Stewball" d'Hugues Aufray, où j'étais obligé d'abattre ce pauvre Stewball (ça en a traumatisé plus d'un)...
Rien de particulier durant mes secondaires où j'étais plus orienté sport (athlétisme) et musique (solfège, piano et un peu de trompette).
Aux études supérieures, j'ai croisé la route de Bernard Vandormael, un parisien actif dans le théâtre qui a donné cours de français aux Rivageois. Il était à Liège le temps des études de sa petite amie et avait trouvé ce boulot en attendant. Il a été actif durant cette période au Théâtre Arlequin (comme comédien, auteur et metteur en scène). Il m'a dirigé dans un Molière (Le Médecin Malgré Lui) où j'incarnais Géronte, l'un des deux rôles masculins principaux. Super expérience, je me souviens même avoir été félicité en coulisse par l'échevin de la culture de Liège de l'époque qui n'en revenait pas, car j'avais travaillé ma voix et avait tenu tout mon rôle avec une voix très criarde, à la limite du perroquet, ce qui m'avait été demandé par le metteur en scène d'ailleurs... Mais l'impact le plus important de cette expérience, c'est la révélation que j'ai eu pour la mise en scène, bien plus que pour le jeu sur scène. J'ai donc vampirisé, étudié, copié, analysé les techniques que M. Vandormael m'avait inculquées indirectement.
Une fois diplômé et désigné prof, je m'étais juré de pouvoir faire découvrir le théâtre et faire ressentir toutes ces émotions que cela procure d'être sur scène à mes futurs élèves.
Arrivé à l'Athénée Ardenne - Hautes Fagnes (Stavelot-Malmedy), j'ai eu l'occasion de pratiquer le "drama", une technique théâtrale appliquée au cours de morale pour faire ressortir les émotions et les prises de position, avec une classe de 4e secondaire, sur l'implantation de Stavelot.
Plusieurs élèves ont accroché et m'ont demandé à faire du théâtre. J'ai sauté sur l'occasion et en fin d'année scolaire, je proposais un petit spectacle d'une bonne heure avec des saynètes. L'année suivante, j'ai mis en place un spectacle d'1h30 à partir des textes absurdes de Jean Tardieu (issus de "La Comédie de la Comédie" et de "La Comédie du Langage").
Ensuite, j'ai sauté le pas et ai fondé une troupe scolaire que j'ai dirigée durant 12 ans (avec presque 90 élèves qui ont pu ainsi fouler les planches). Petite anecdote : plusieurs d'entre-eux ont choisi ensuite une des multiples voies artistiques ; une est devenue comédienne professionnelle et prof de théâtre, un autre est devenu prof de français et a aussi écrit quelques pièces de théâtres, une autre est professionnellement active dans le domaine de la danse et plus récemment du cinéma, deux autres sont devenus coaches d'improvisation...
Mon fils grandissant (il avait envie d'avoir des activités), j'ai laissé la troupe ado aux mains de quelqu'un d'autre et, après une année sabbatique, j'ai fondé (avec mon épouse et deux anciens de la troupe ado qui voulaient remonter sur les planches) la compagnie Be Back On Stage (en 2016).
On peut dire que j'ai donc une expérience de 24 ans de mise en scène, en autodidacte principalement, qui a été approuvée par quelques auteurs qui avaient fait le déplacement depuis la France et qui remarquaient le niveau d'analyse et de compréhension de leurs textes (héritage de ma formation de prof de français).
Quel petit plus ton expérience amène-t-elle à ALTA ?
Euuuuh... Une expérience de terrain surtout (tant avec des ados qu'avec des adultes). Une capacité de mener à terme un projet, avec une certaine qualité, mais avec un investissement financier réduit (comment faire beaucoup avec très peu). J'ai aussi un engagement assez jusqu'au-boutiste. Maintenant, il me faut aussi le temps de prendre mes marques, car quelques fois, je me suis heurté à des réticences, mon implication étant parfois vue comme une envie de prendre le dessus alors qu'il n'en est rien. Les gens impliqués, cela fait peur.
Quelles sont les raisons qui t'ont motivé à rejoindre l'association ?
Parce qu'on m'y a appelé... :D Mais pourquoi ai-je finalement accepté ?
Parce que je pense qu'à un moment ou à un autre, mon parcours et l'expérience accumulée seront utiles à l'ALTA. Et d'y apporter un regard d'amateur éclairé (puisque je ne suis pas un professionnel) et peut-être un certain point de vue...
Et puis nous partageons la même idée de promouvoir le théâtre amateur de qualité.
Quelle est ta devise ?
"Qui veut peut !" (même s'il faut parfois se faire violence...) et "On n'a rien sans rien !"